Londres est l’une des villes européennes qui concentre le plus de disquaires au mètre carré, alors, en amatrice de vinyles moi-même, je vous propose un petit parcours dans les magasins de disques londoniens.
Commencez par Rough Trade, le disquaire historique de Londres, issu d’un label indépendant britannique (qui a notamment signé les Strokes et les Libertines). Il a ouvert ses portes en 1976 dans Notting Hill et est devenu indépendant en 1982. Fermé en 1991 et rouvert en 2001, l’exigence musicale n’a jamais faibli. On y trouve de tous les styles.
Ensuite, rendez-vous aux différents magasins de l’enseigne Music and Video Exchange disséminés dans la ville. Et surtout à celui de Notting Hill (ouais, y’a pas mal de disquaires dans ce coin-là), ce magasin qui s’étale sur trois étages (de quoi s’occuper une bonne partie de la journée à farfouiller dans les bacs !) et qui est avant tout réputé pour la grandeur de ses étals. C’est aussi une référence pour sa sélection éclectique de disques indé.
Passez aussi par le Honest Jon’s Record, disquaire indépendant de Ladbroke Grove sur Portobello Street. Crée en 1974, il doit son nom au propriétaire d’origine, Honest Jon Clare. Il fut l’un des lieux de rencontre privilégiés de la scène jazz londonienne et se spécialise aujourd’hui (mais pas que !) dans le reggae.
Et bien sûr, finissez par le HMV, situé sur Oxford Street, qui est le plus grand magasin de vinyles d’Europe, le géant de la musique à Londres où on trouve presque de tout (l’exhaustivité étant impossible, pour l’impossible veuillez attendre 48 heures) et à tous les prix bien sûr.
Car étant donnés l’essor et le grand come back du vinyle depuis quelques années, les prix se sont, of course, emballés. Pour trouver les pépites du rock des années 60-70, pressage original, il reste surtout internet, et à des prix exorbitants. Parmi les vinyles les plus chers, le palmarès revient aux Beatles, en bande ou en solo. Comptez 150 000 $ pour le Double fantasy de John et Yoko. Et lors de sa grosse vente de vinyles en 2016, Radio France a pu vendre un original très rare de Syd Barrett (premier chanteur des Pink Floyd) 10 500 euros, une bagatelle pour un fan inconditionnel (qui a les moyens !).
Pour faire quelques bonnes affaires, vous pouvez encore vous lever tôt le dimanche matin (mais genre très tôt) pour être les premiers à scroller les étalages des brocanteurs à la recherche de vinyles vendus trois francs six sous par des papys/mamys « qui n’ont même jamais entendu parler de ce groupe ». Un conseil : cachez votre enthousiasme, ça leur mettrait la puce à l’oreille et ils risqueraient d’augmenter leurs prix ; c’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la grimace !
Back to Top