Arthur Schnitzler (ne pas confondre avec le syndrome de Schnitzler, une maladie purulente !!) naît à Vienne d’un père laryngologue réputé qui destine son fiston chéri à la médecine. Celui-ci s’exécute en faisant ses études de médecine mais poursuit quand même en parallèle la carrière qui le tient vraiment aux tripes : l’écriture. Le fils tentera bien d’abandonner la médecine et de faire comprendre au père que c’est à l’écriture qu’il est destiné, mais ce n’est qu’à la mort de celui-ci, en 1893, qu’il peut enfin prendre son indépendance : il ouvre son propre cabinet médical pour enfin pouvoir gérer lui-même ses affaires, se laisser du temps pour l’écriture et pour le voyage à vélo, son hobbies préféré.
Mais, même durant ses années de frustration paternelle, Arthur n’a pas chômé : il a déjà écrit une vingtaine de pièces du haut de ses treize pommes, avant de devenir l’auteur des pièces, des nouvelles et des romans qu’on connaît aujourd’hui et qui ont fait de lui le chef de fil du modernisme viennois.
L’œuvre de Schnitzler a été vivement critiquée quant à son opposition marquée à l’antisémitisme et à la portée sexuelle franchement explicite (particulièrement dans ses nouvelles) qui choque encore à l’époque (si si y’avait une époque où les gonzesses à poil dans les clips de R’NB faisaient pas franchement consensus; est-ce que ça devrait d'ailleurs être aujourd'hui accepté…?). Il faut dire qu’écrire une pièce construite autour de la discussion explicite de deux amants à propos de leurs relations sexuelles (La Ronde, 1897), à l’époque, ça fait mauvais genre. 
Dans toute son œuvre, Schnitzler s’est attaqué à des thèmes de vérités dérangeantes encore très peu représentés (et surtout au théâtre) à cette époque. Sans compter que, grâce à la technique du monologue intérieur, qu’il a contribué à développer, ces thèmes dérangeants étaient, en plus, vus de l’intérieur d’un crâne en action de penser.
Sur sa vie de manière générale, on n'en sait pas beaucoup plus : si ce n’est les balades à vélo avec les potes (Autriche, Allemagne, Suisse, Italie) et la pléthore de conquêtes féminines qui ont occupées ses nuits froides.
En fait, ce qu’on connaît vraiment le plus à propos d’Arthur, c’est ce que Freud disait de lui sans l’avoir jamais rencontré en chair et en os parce que le père de la psychanalyse, admirateur de l’œuvre de Schnitzler lui avoue : « Je pense que je vous ai évité par une sorte de crainte de rencontrer mon double. »
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