Et si on parlait de trous (noirs ou pas)? Rho, soyons pas vulgaires hein ! Si, si, j’ai bien entendu des excitos rigolé là-bas au fond. Un peu de sérieux ! Croyez qu’la physique, c’t’un sujet à déconner ? Euh, ouais carrément !
Alors, des trous ! Des trous noirs bien sûr, dont mes représentations préférées : Donnie Darko et Interstellar. Deux films hyper complexes à expliquer, [spoiler alert!] donc je vous rappellerai juste la scène où Cooper est plongé dans un trou noir et comprend que les choses bizarres qu’il avait remarquées dans la chambre de sa fille des années auparavant, c’est lui qui les produit dans une autre temporalité mais au même moment (ouais cherchez pas à comprendre, les trous noirs c’est l’infini même, alors !). [spoiler fin d'alert]
Dans le genre plongée vertigineuse dans un trou, y a bien sûr le générique de Vertigo et ses ellipses à fond noir qui tourbillonnent sans fin. Y a aussi ceux qui se retrouvent au fond du trou dans le bien-nommé The Hole (parce que ça veut dire trou, suivez, suivez !), Indi au fond du trou infesté de serpents dans La dernière croisadeet puis bien sûr, celui d’Alice (on a dit pas les petites filles, Michael ! – ah non, autant pour moi, c’était les petits garçons) dans lequel elle poursuit le lapin blanc pour atterrir dans le pays des merveilles.
Bon, bien sûr, vous avez tous pensé à « des p’tits trous, des p’tits trous, encore des p’tits trous », comme celui qui clôture la botte de Nevers exécutée par Le bossu : en plein milieu du front. Des petits trous dans la tête aussi, par balles, en ouvrant le placard où se cache Brad Pitt plombé par George Clooney (Burn after reading), ou encore dans celle de Christopher Walken au terme d’une roulette russe (Voyage au bout de l’enfer) ; et je vous parle pas des trous (de mémoire, à l’intérieur de la tête donc) après une soirée arrosée dans Very bad trip.
Et si encore, y avait que la tête ! Spéciale dédicace au trou par balle dans la main de Tarantino dans Une nuit en enfer, et celui (encore plus badass) de Brandon Lee dans The Crow parce qu’il se referme tout seul (normal il est déjà un peu mort).
Et pis les trous dans les murs, hein ? Vous y avez pensé ? Y a celui en mode violent de Nicholson dans la porte de la salle de bain (Shining) et son regard super-flippant, et celui, plus romantique (mais dans les cabinets cette fois) de De Niro, en vieil homme, observant l’amour de sa vie, adolescente, en tutu, et rajeunissant à ce souvenir éveillé (Il était une fois en Amérique). Des voyeurs, y en a aussi à Rome, et ils font même la queue pour lorgner dans le trou de la serrure qui offre le plus beau point de vue sur la ville, Malte et le Vatican, tout ça en un seul trou (de serrure) !
Et pis, y a même des groupes qui s’appellent « trou » comme celui de l’ex de Cobain, Courtney Love (Hole). Bon, on aurait pu parler aussi des trous paumés, des trous du cul (au sens figuré ou propre, quoique m’est avis que c’est jamais très propre), de ceux qui vont au trou (derrière la gare) et pourquoi pas, de trou normand. Mais j’arrête là pour aujourd’hui : trop de trous tuent le trou, allez vous en trou-ver d’autres.

Réf.
Caroll, Lewis. Les Aventures d’Alice au pays des merveilles. MacMillan and Co, 1989.
Cimino, Michaël. Voyage au bout de l’enfer. Universal pictures, 1978.
Coen, Joël et Ethan. Burn after reading. Working title films, 2008.
Dante, Joe. The Hole. Bold films, 2009.
De Broca, Philippe. Le Bossu. TF1 films production, 1997.
Hitchcock, Alfred. Vertigo. Paramount pictures, 1958.
Kelly, Richard. Donnie darko. Flower films, 2001.
Kubrick, Stanley. Shining. Hawk films, 1980.
Leone, Sergio. Il était une fois en Amérique. Warner Bros, 1984.
Nolan, Christopher et Jonathan. Interstellar. Warner bros, 2014.
Phillips, Todd. Very bad trip. Warner Bros, 2009.
Proyas, Alex. The Crow. Dimension films, 1994.
Rodriguez, Robert. Une nuit en enfer. Dimension films, 1996.
Spielberg, Steven. Indiana Jones et la dernière croisade. Lucasfilm, 1989.
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