Parce qu’en un seul livre, Burgess a développé un univers extrême qualifié d’«ultra-violence» quelques années avant que la fin du code Hays (système de censure des studios hollywoodiens: pas de sexe à l’écran, pas de sang, de violence, représentation des bonnes mœurs religieuses), et tout simplement parce que j’adooooore le sanguinolent, le violent, le trash (à l’écran), je vous propose un top five (subjectif) des meilleurs films de l’ « ultra-violence » des 70’s.
5. Cannibal holocaust (Ruggero Deodato, 1980). Première occurrence du film de “found footage” (soi-disant constitué d’images authentiques qui auraient été retrouvées après les événements), Cannibal holocaust, présenté comme un documentaire au public, entraîna de nombreuses poursuites (délit d’obscénité) et censures. Deodato sera disculpé mais certaines scènes violentes étaient bel et bien réelles comme le massacre de la tortue par la bande de journalistes…
4. Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hopper, 1974). Inspiré d’une histoire vraie (eh oui ! Il s’appelait Ed Gein, pourfendeur de tombe et tueurs de femmes en série dont les restes ont été retrouvé dans sa maison du Wisconsin en 1957), ce film à petit budget présente le personnage de Leatherface qui porte un masque fait en peaux humaines et qui poursuit une bande de hippies avec sa tronçonneuse pour agrémenter sa collection de cadavres embaumés mis en scène dans la cave de sa maison au milieu des bois…
3. Délivrance (John Boorman, 1972). Autre film très controversé pour son époque, Délivrance est entré rapidement dans le palmarès des films les plus violents des années 70. Pas forcément beaucoup de sang à l’écran : la pulsation est d’ordre psychologique. Une bande de potes bourrés de testostérone se retrouve confrontés à des rednecks du fin fond de la Georgie qui leur font passer un très très sale moment… Bref, une histoire d’hommes (pour une fois que c’est pas les gonzesses qui s’en prennent plein la tronche !).
2. Les Chiens de paille (Sam Peckinpah, 1971). Devenu l’un des symboles de l’ultra-violence au cinéma. Violence non seulement à l’écran, mais aussi psychologique car c’est à l’éveil d’une folie meurtrière qu’on assiste sous les traits de Dustin Hoffman, jeune mathématicien passionné et amoureux, venu s’installer avec sa femme dans sa maison d’enfance. Confronté à la malveillance des habitants qui le poussent à délaisser ses valeurs pacifistes pour leur répondre de façon plus musclée.
1. Bonnie & Clyde (Arthur Penn, 1967). Alors que certains progrès techniques permettent par exemple de montrer des blessures par balles, les corps meurtris, avec un plus grand réalisme, Bonnie & Clyde a défrayé la chronique à sa sortie notamment pour sa scène finale de carnage durant laquelle, dans un long plan séquence d’une dizaine de minutes, jouant de gros plans sur les blessures, la souffrance des visages et des plans larges sur la scène de carnage, les deux amants sont massacrés par les forces de polices hors champ. Ce film ouvre la voie à une nouvelle vague cinématographique : le nouvel Hollywood.

Mais aussi : Orange mécanique (Stanley Kubrick, 1971) bien sûr, Le Parrain (Francis Ford Coppola, 1972), Salo ou les 120 journées de Sodome (Pier Paolo Pasolini, 1975)…
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