Y’a des auteurs comme ça dont les bouquins sont (quasiment) toujours adaptés au cinéma. Ça peut mettre parfois quelques années, ça peut être avec l’aval de l’auteur ou pour le voir s’arracher les cheveux quand il voit finalement « ce qu’ils ont fait de son livre ! ». Stephen King, par exemple, tellement vénère du Shining de Kubrick qu’il a chapeauté quelques années plus tard sa propre version téléfilmée. Ça peut être un total ratage ou un véritable chef d’œuvre qui, de rang d’adaptation passe finalement à celui d’œuvre à part entière. Car faut bien le dire, une adaptation s’inspire du bouquin d’origine mais en fait c’est bel et bien une œuvre indépendante qui suit sa propre voie. Enfin bref, ça m’a donné envie de faire un top five des auteurs auxquels j’ai pensé qui sont (quasiment) toujours adaptés au cinéma.
5. Dans le genre « petit joueur, ouais faut le dire quand-même ». Bret Easton Ellis. 5 adaptations (dont 1 abandonné mais on le compte quand même, on est gentils) / 7 bouquins. Dont les très bons : American Psycho (Mary Harron, 2000), Les Lois de l’attraction (Roger Avary, 2002).
4. Dans le genre “si tu connais pas certains de ses films, bah t’y connais rien en science-fiction, gars”. Philip K. Dick. 12 adaptations / une cinquantaine de bouquins écrits. Dont les très bons : Blade Runner (Ridley Scott, 1982), Minority Report (Steven Spielberg, 2002), Total Recall (Paul Verhoeven, 1990).
3. Dans le genre « la machinerie contemporaine à faire des films parce que le mec, il voit déjà les films dans sa tête pendant qu’il écrit les bouquins ». Stephen King. Autour de 90 adaptations / 120 bouquins écrits (environ hein). Dont les très bons : Simetierre (Mary Lambert, 1989), Carrie au bal du diable (Brian De Palma, 1976), Le Cobaye... Ah non pardon, ça c’était de l’intox publicitaire mouahaha ! Elle a valu à la prod’ du film un procès du petit Stephen qui, décidément protége bien ses bébés.
2. Dans le genre « celui qui à lui seul représente tout un genre cinématographique et littéraire, et même s’il a peut-être pas tout écrit lui-même, oui oui ». Alexandre Dumas père. 150 adaptations / autour de 140 bouquins écrits. Dont les très bons : La reine Margot (Patrice Chéreau, 1994), L’Homme au masque de fer (Randall Wallace, 1998).
1. Dans le genre « essaye même pas de lutter ». Shakespeare. 300 adaptations / une quarantaine de bouquins écrits. Citons notamment les très bons : MacBeth (Orson Welles, 1948), Romeo + Juliet (Baz Luhrmann, 1996, ouais je sais il porte à controverse celui-là mais moi j’aime bien alors f***).
Bon, autant dire que notre Easton Ellis a encore du pain sur la planche, hein. C’est pas parce que tu participes activement à leur réalisation qu’il faut se reposer sur tes lauriers là, hop hop, au boulot !