Mais pourquoi Anaïs publie-t-elle enfin ses journaux dans les années 70 ? Bah, ça tombe sous le sens : parce que libération sexuelle, parce que les hippies, parce que le monde était enfin capable de les accueillir. Et le film Hair (Milos Forman, 1979) est représentatif de cette libération : solidarité, libération des carcans conservateurs, ouverture d’esprit, bon parfois un peu trop, d’accord, car pas besoin de recourir à la drogue pour s’ouvrir au monde. Et ce sont d’ailleurs aussi ces faiblesses du mouvement hippie qui ont entraînées sa chute que Forman déploie dans ce film contrasté qui représente autant les apports que les déraillements du mouvement Flower power, tout en dénonçant la guerre du Vietnam au passage. Un film culte !
Côté cul, c’est bien sûr l’emblématique chanson « Sodomy » que Woof chante sur son cheval en suivant deux jeunes femmes de la haute bourgeoisie. Provocation bien sûr mais qui n’est pas sans déplaire à la blonde et virginale Sheila ; bon, jusqu’à une certaine limite quand même, parce que quand elle se retrouve à poil dans le lac, à fricoter avec Bukowski (le personnage hein, pas l’auteur, quoique y’a peut-être un lien à faire...), et qu’on lui pique ses fringues pour déconner pendant ce temps-là, elle rigole plus la Sheila et elle hèle un taxi (toujours à poil) pour rentrer fissa chez papa-pété-de-thunes, faut pas déconner.
Et quant à cette chanson, eh bien, rien de plus simple et direct : c’est une énumération de divers actes sexuels chantés dans une envolée lyrique et épique (rapport au cheval, bah ouais, faut suivre) : « Sodomie, fellation, cunninlingus, pédérastie. Père, pourquoi ces mots sonnent-ils si sales ? La masturbation peut être fun. Joins-toi à l’orgie divine. Le Kama Sutra pour tout le monde ». Nin n’aurait pas fait plus synthétique.
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