Joseph K. est arrêté un matin. De quoi est-il accusé ? Il ne le sait pas mais il doit bien avoir fait quelque chose pour être arrêté ; il est forcément coupable.
Dans le film The Wall d’Alan Parker (et des Pink floyd), tout le poids du monde pèse sur les épaules du petit Pink. Il y a son père mort à la guerre, sa mère castratrice, le prof sadomaso, l’adultère de sa femme, le monde lui aussi n’est pas en reste.
D’après Pink, tout le monde est coupable. C’est donc normal qu’il finisse par devenir totalement barj’, qu’il prenne les traits d’un Hitler nouvelle génération. Le petit Pink devenu grand pète son câble. Les enfants sont passés à la moulinette pour faire de la viande hachée, c’est l’anarchie dans les rues, tout le monde est suspecté, flagellé, coupable, coupable.
Seulement voilà, le grand Pink se retrouve dans les chiottes complètement halluciné par ce qu’il a mis en place, il se met à gueuler : « Stooooop !!! ».
C’est l’heure de son procès à lui. Le juge apparaît sous les formes d’un énorme vagin avec une tête de magistrat (son honneur le ver) qui énonce sa sentence: « The trial ». Sa faute est simple : Pink a montré des sentiments humains, c’est impardonnable. Il devient poupée de chiffon aux yeux exorbités : « Fou, agité du bocal, je suis cinglé ».
Et c’est le mur qui peu à peu se resserre autour de lui et l’encercle : il n’a qu’à s’en prendre à lui-même, il aurait pu simplement être mauvais sans se poser de question, mais non faut que le petit Pink ait des états d’âme. Heureux soient les insouciants qui servent la cause du mal sans aucun remord.
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