J’ai beaucoup maté étant gamine des séries Z adaptées de King et je les revois encore (lorsque j’arrive à les retrouver !) avec joie, le côté kitsch s’ajoutant au côté série Z bien tapé.
Le terme « série Z » désigne ces films d’horreurs à faible budget réalisés par un sombre inconnu du cinéma et dans lequel les gaffes se multiplient à vue d’œil (incohérences, absurdités, montage à la sauvette, doublage débilisant, etc.). Connus surtout par les geeks de l’horreur (dont je suis !), ces films qui voulaient au départ faire peur font finalement plutôt rire tant ils sont absurdes et incompréhensibles ; ils se retrouvent souvent classés dans les comédies horrifiques.
Pour vous situer quelques-unes des meilleures réussites des pires films d’horreur de tout le temps, citons Plan 9 from another space (Ed Wood, 1959, élu pire réalisateur de tous les temps, auquel Tim Burton a rendu hommage), Le Cerveau qui ne voulait pas mourir (Joseph Green, 1962), La Nuit des vers géants (Jeff Lieberman, 1976, perso j’adore !), Creepshow 2 (Michael Gornick, 1987, excellent !), Je boirais ton sang (David E. Durston, 1970), House (Steve Miner, 1986, mon préféré !) et… je m’arrête là car il y en a des tonnes et des tonnes !
Les premières séries Z que j’ai pu rencontrer gamine étaient la plupart du temps inspirées de King comme Cat’s eyes (Lewis Teague, 1985, l’un des premiers films de Drew Barrymore), Darkside : les contes de la nuit noire (John Harrison, 1990, énorme !), Simetierre (Mary Lambert, 1989, encore plus énorme !), Ça et Il est revenu (Tommy Lee Wallace, 1990, qui a rendue coulrophobe (phobie des clowns) toute une génération) et bien sûr La Nuit déchirée (Mick Garris, 1992) avec, dans le rôle principal, le Brian Krause qui fera du gringue aux sœurs Halliwell dans la série Charmed (Aaron Spelling, 1998-2006).
La Nuit déchirée, c’est donc l’histoire d’une mère et d’un fils aux relations clairement incestueuses. Derniers survivants de leur race (les félidés) qui ne peuvent restés en vie qu’en aspirant les âmes de jeunes vierges. C’est donc le petit fiston qui drague les jeunes vierges du lycée pour les ramener chez lui nourrir maman. Pour ces grands chats humanoïdes, la seule chose capable de les tuer, ce sont les chats eux-mêmes (les vrais). 
Même si à sa sortie, le film n’est pas vraiment été considéré comme une série Z et rencontre un certain succès, à posteriori le film a vieilli très vite et très mal et en est devenu risible, mais justement c’est ça qu’est bon ! 
Et puis, je ne dirais rien de la chanson phare du film « Sleepwalk » de Santo et Johnny et de leur étrange guitare hawaïenne qui fait des bruits de scie musicale… Ah, je vois que j’ai attisé votre curiosité, n’est-ce pas ??
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