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Le Shaker, c’était quoi ?
En gros, c’est tout ce dont on voulait parler ! Ce qui nous inspirait, piquait notre curiosité, ce qu’on avait envie de faire connaître et partager. Concrètement, on sélectionnait un auteur à passer au Shaker et surtout des thématiques qui composaient son univers. A partir de là, chacun pouvait être amené à parler de ce qui pouvait faire écho, sans que ce soit directement relié à l’auteur shaké. Il s’agissait pas de faire un travail de recherche sur la vie ou l’œuvre de l’auteur mais plutôt de se dire : tiens, cet auteur a écrit des chansons de jazz, j’ai bien envie de faire un article sur le jazz, ou tiens, l’auteur a eu plein d’adaptations cinématographiques, je vais parler d’un de ces films, ou encore l’auteur a écrit sur le café, je vais faire un article qui compile des scènes de séries TV autour du café, etc. Ça pouvait donc partir dans tous les sens et on étaient libres de parler d’à peu près tout ce qu’on voulait. C’était pas pour autant qu’on parlait dans le vide ou de ce qu’on connaissait pas : il y avait un travail de recherche et des références certifiées.
Le Shaker, c’est des gens : une aventure humaine
Le Shaker, c’est un projet qui a réuni des gens de tous horizons culturels et professionnels, des férus de littérature bien sûr, mais pas que ! Aussi de cinéma, de musique, de séries-tv, de jeux, de sciences, d’histoire, etc. Nous avons mené ce projet de front avec nos professions respectives et nos autres activités. 
Dans le Shaker, il y avait des rédacteurs, des illustrateurs, des maquettistes, des chargés de com’. Nous avons tout crée, du contenu au design, tout est fait maison ! Il y avait parmi nous des artistes (de profession ou à temps partiel) de tous poils : graphistes, sculpteurs, peintres, écrivains, musiciens,… C’est de là qu’est née d’ailleurs l’idée du webzine. Parce que le Shaker, en fait, c’est avant tout une histoire d’amitié. 
Alors que je réfléchissais sur un projet de publication en série autour de la culture, mon compagnon m’a mis la puce à l’oreille : tu devrais proposer ça à d’autres personnes, je suis sûr que tu trouverais des gens intéressés. Et d’autres personnes m’ont également accompagnée sur cette voix en remarquant combien j’avais de talents divers et variés autour de moi. J’ai eu envie d’offrir une fenêtre de liberté, d’expression et un prétexte à la création pour ces personnes-là qui, souvent en plus de leur travail, font un sacré travail créatif qui mérite d’être plus reconnu que ce qu’il n’est aujourd’hui. C’est une bien mince contribution à promouvoir leur art par l’intermédiaire d’un autre support tout en collaborant ensemble à un projet commun.
Parmi les personnes qui m’entourent, on est très dans cet esprit collaboratif et convivial. Et, en fait, c’est allé carrément au-delà de mes attentes ! Car de nombreuses personnes ont répondu présentes et se sont direct investies dans le projet. En réalité, je suis à la base de l’idée mais le projet tel qu’il est aujourd’hui n’aurait pas pu devenir ce qu’il est sans tout ce bouillonnement commun qui a permis de créer le Shaker. Chacun est arrivé avec ses idées, ses propositions, et c’était pas seulement des paroles en l’air, non : il y a eu chaque fois une mise en pratique directe, que ce soit pour organiser le boulot, créer les maquettes du webzine, les contenus, etc. Je me souviens des premières réunions : ça parlait dans tous les sens, avec enthousiasme et emphase, chacun écoutait ce que les autres avaient à dire. Il est vite apparu que le maître-mot c’était le « partage ». 
C’est comme ça qu’on a travaillé : on était capables de se dire « non, dans ton contenu là, y a un truc qui va pas » mais toujours avec un « je peux te filer un coup de main, on peut regarder ça tous ensemble lors du prochain atelier ». Y avait de cet esprit là au quotidien, dans l’équipe du Shaker : chacun avait voix au chapitre, on ne brimait aucune participation et on tentait de rester le plus ouvert possible (bon, quand on est fatigués des fois, ça marche moins bien, mais on composait avec ça aussi : le fait qu’on soit des humains et donc faillibles). 
Tous les mois, y avait un atelier  (pour mettre en commun ce sur quoi on a travaillé et se faire aider, avoir des idées ou faire des recherches ensemble), et tous les deux mois environ on avait une soirée pour lancer le nouvel auteur à passer au Shaker (avec des lectures, des ciné-clubs, de la musique, etc. et toujours un petit verre de vin bien sûr pour mêler l’agréable à l’agréable). Beaucoup de choses se passaient aussi par mail comme la relecture/correction des textes, le choix de certaines illus, la relecture des maquettes, etc. 
Comme nous avions tous un travail et un emploi du temps bien rempli, on n’arrivait pas forcément à se réunir tous ensemble en même temps (d’autant que nous n'étions pas tous dans la même ville) mais on essayait autant que possible de se réunir au moins une fois par an pour une grosse soirée en fin d’année, pour faire le bilan, re-regarder les numéros publiés dans l’année, faire des jeux. 
On était une quinzaine de personnes dans l’équipe. Il faut préciser aussi qu’il y avait un noyau central (Sylvie, rédactrice en chef, Cindy, illustratrice en chef, Bruno, communicateur en chef, et moi, directrice du webzine) autour duquel certains intervenaient de façon plus ponctuelle ; mais dans tous les cas, le Shaker restait toujours ouvert à tous ceux qui voulaient y contribuer d’une manière ou d’une autre ; on était tous des amateurs dans ce domaine, on a beaucoup appris les uns des autres, et moi j’essayais d’organiser ce joyeux bordel !
Faute de temps et parce que toutes les aventures parviennent à leur terme, Le Shaker s'est terminé après quatre ans de travail en commun. Cette aventure riche et puissante nous a beaucoup apporté et j'espère un jour peut-être pouvoir à nouveau lancer un nouveau projet comme celui-là.
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