Arturo Bandini. Quartier de Bunker Hill. Los Angeles. Les années 30. Grande Dépression. Arturo est écrivain et fauché. Sa vie, c’est au jour le jour, surtout à écumer les trottoirs du quartier et à boire du café dans le bar Columbus pour reluquer Camilla, la serveuse, dont il adore la façon qu’elle a de le rembarrer sans ciller.
Il ne tient pas à s’attacher mais il faut dire qu’elle lui plaît de plus en plus cette petite tigresse. Seulement, il a beau fantasmer sur elle et se faire les plus grands films romantiques, quand il parvient enfin à retenir son attention, il doit bien se rendre à l’évidence : il ne parvient à bander que dans ses fantasmes. Jusqu’à ce qu’il parvienne enfin à entreprendre quelque chose avec la belle.
Mais voilà, la belle est raide dingue d’un autre gars qui est parti mourir lentement dans le désert Mojave. Alors la belle veut bien de lui, Arturo, s’il lui permet d’imaginer qu’il est le gars du désert, Sammy, qui d’ailleurs ne veut plus entendre parler d’elle. Ça devrait lui mettre la puce à l’oreille à Arturo mais en fait, faut bien l’avouer, il en pince drôlement pour elle. Camilla broie du noir à se languir de son petit Sammy alors elle s’enferme dans la piaule pour fumer de la marijuana à longueur de temps. La fumette lui fait péter les derniers boulons valables ; elle se retrouve en HP. 
Arturo tente bien de lui venir en aide mais lorsqu’il apprend l’évasion de la belle, il se rend illico dans la caravane du Sammy : elle est venue en furie et s’est enfuie dans le Mojave au coucher du soleil quand il l’a une fois de plus rejetée. Arturo la cherche désespérément. Mais quand le soleil commence à pointer son nez et que la chaleur devient insupportable, il se résigne et laisse enfin derrière lui, dans le rétroviseur de sa voiture qui reflète les mirages des dunes de sable californiens, le souvenir de la belle Camilla, à jamais prisonnière du désert.
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