Corriger et finaliser le manuscrit
Bon, c’est la base. Avant même de penser à envoyer votre manuscrit aux éditeurs, il faut bien sûr qu’il soit finalisé (qu’il ait été lu par quelqu’un d’autre, que l’ayez réécrit un nombre incalculable de fois, et relu encore plus de fois). Un manuscrit ne peut être finalisé s’il n’a pas été réécrit (tout ou en partie) plusieurs fois. Ça ne fait pas plaisir à entendre mais, de toute façon, si vous choisissez l’écriture, vous choisissez un art qui prend beaucoup beaucoup beaucoup de temps ! Ensuite, même si ce n’est pas la partie la plus funky du métier, vient le temps de corriger l’orthographe, la syntaxe, les fautes de frappe, etc.
J’ai tendance à penser qu’un premier jet ne suffit carrément pas : perso, il me faut au moins dix réécritures avant d’envisager qu’il puisse être « acté achevé », c’est-à-dire que je veuille bien m’arrêter.
Je sais aussi que je ne peux plus faire l’impasse d’une à deux lectures minimum par quelqu’un de mon entourage (bien sélectionner ces personnes d’ailleurs est aussi un long apprentissage !) pour me faire des retours de lecture et m’aider dans les corrections orthographiques.
Mise en page du manuscrit
J’en ai passé des heures et des heures à travailler la mise en page d’un manuscrit dont je n’avais pas structuré dès le départ la mise en page. Maintenant, je ne me fais plus avoir : je prépare la mise en forme du fichier texte dès que je le commence. J’utilise les styles de Word et je les adapte, surtout les styles Titre 1, 2, 3, 4 dont l’intitulé s’affiche directement dans le « volet de navigation ». je peaufine aussi mes styles principaux : « normal » (qui sera le corps du texte) avec l’interlignage, la police (rester classique), la taille de police (12 pour la plupart des éditeurs), les espaces entre les paragraphes, le retrait spécial (de première ligne de paragraphe), etc. ; « liste à puces » (qui sert souvent au dialogue), etc. Perso, je me suis fait un fichier un peu type avec les styles que j’utilise le plus souvent, comme ça je n’ai pas besoin de le refaire à chaque nouveau fichier.
On aurait tendance à vouloir que son manuscrit sorte visuellement du lot mais je vous déconseille les polices stylisées et les couleurs pétantes. Pensez au comité de lecteurs qui lisent des dizaines, des centaines de manuscrits, s’ils lisent constamment des polices et des mises en page différentes, ça fatigue les yeux et le cerveau !
Et puis, dites-vous que ce que vous voulez accrocher en envoyant votre manuscrit, c’est l’intérêt du comité de lecture pour le contenu, pas qu’il se dise simplement « Oh, c’est joli, bon bah j’ai vu, allez on part ».
L’éditeur aime aussi recevoir ce genre de manuscrit soigné car cela lui mâche aussi son potentiel futur travail ; c’est un atout de plus pour votre manuscrit.
Protection du manuscrit
Vous pouvez protéger votre manuscrit afin d’éviter toutes démarches de plagiat ou de vol. C’est toujours possible même si c’est rare. Et vous aurez de toutes façons des pièces à fournir pour prouver que vous êtes bien l’auteur de ce manuscrit, en cas de litige (différentes versions du manuscrit, écrits à la main, cahiers de travail préparatoire, etc.).
Ce qui marche finalement le mieux et est le moins onéreux, c’est de s’envoyer le manuscrit imprimé en lettre recommandé et de ne pas l’ouvrir.
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