A savoir: les DIFFÉRENTS TYPES DE CONTRAT D’ÉDITION
Contrat d’édition à compte d’éditeur
L’éditeur prend intégralement en charge l’édition, l’impression, la distribution et la diffusion du livre. L’auteur n’a rien à payer de sa poche. Il reçoit un faible pourcentage (autour de 10 % en général pour un primo-auteur) des ventes, en revanche l’éditeur et le distributeur touchent beaucoup plus.
Contrat d’édition à compte d’auteur
L’auteur participe, à différents niveaux, aux frais initiaux de l’édition, l’impression, la distribution et la diffusion du livre. C’est souvent lui qui édite, imprime, distribue et assure la diffusion de son propre livre.
L’auteur est seul à recevoir une rémunération pour les ventes de son livre.
Certains « éditeurs » se présente comme des éditeurs mais ne sont en fait que des imprimeurs.
Contrat d’édition alternatif
C’est un contrat d’éditeur qui inclus une clause de participation financière de la part de l’auteur, notamment en obligeant l’achat d’un certain nombre d’exemplaires (plus ou moins conséquent).
Si l’auteur participe au frais de publication et d’impression, il ne touche pour autant pas un pourcentage beaucoup plus conséquent que pour l’édition à compte d’éditeur.
AVANT DE SIGNER
Vous recevez une réponse positive pour un manuscrit que vous avez envoyé à un éditeur, vous êtes enthousiastes et c’est compréhensible, mais ne vous laissez pas aveuglés. Vous avez beau avoir choisi d’envoyer votre manuscrit à cet éditeur, vous ne savez pas comment il publie avant d’avoir obtenu les informations complètes et d’avoir lu le contrat d’édition qu’il propose.
L’éditeur peut patienter et votre manuscrit l’a déjà fait suffisamment pour le tenir par la main jusqu’au bout du chemin avant de rencontrer son lecteur. Donc prenez le temps de :
Laisser parler l’euphorie avant de revenir à une approche plus objective et mesurée
Remettez en balance vos objectifs pour votre livre :
 - Est-ce que vous voulez simplement être publiés (avoir votre livre imprimé et dans vos mains quelles que soient les ventes et la portée en renommée) ?
 - Est-ce que vous souhaitez vendre beaucoup d’exemplaires ?
 - Est-ce que vous souhaitez que votre livre ait une visibilité sur le marché du livre (trompettes de la renommée bien naturelle quand on a autant bossé sur un manuscrit !) ?
 - A tête reposée, relisez le contrat d’édition. Si vous ne comprenez pas tout, discutez-en autour de vous. Soyez sûrs d’avoir bien compris les différentes clauses du contrat.
 - Notez toutes les questions que vous vous posez aux vues des informations et du contrat d’édition fournis par l’éditeur afin de préparer un potentiel entretien téléphonique ou physique avec lui avant de signer le contrat.
Faites des recherches pour déterminer :
 - Si les livres de l’éditeur sont largement présents sur les différentes plateformes de commerce culturel
 - Si les livres publiés par l’éditeur ne se retrouvent pas « épuisés » peu de temps après la publication (c’est louche !)
 - Si l’éditeur entreprend des démarches promotionnelles pour les livres qu’il édite (présence dans les médias, salons du livre, prix, etc.) et quelles forment elles prennent.
 - Tout cela dans le but de vous faire une idée sur l’impact commercial et critique de l’éditeur.
POINTS DE VIGILANCE LORS DE LA SIGNATURE DU CONTRAT D’ÉDITION
Le contrat d’édition que vous fait parvenir l’éditeur est toujours négociable, vous n’avez pas à accepter toutes les clauses et vous pouvez les discuter avec votre éditeur. Il faut être vigilant car, une fois le contrat signé, vous ne pourrez plus négocier et vous serez engagés selon les clauses du contrat signé et la durée d’exploitation.
Un éditeur publiant à compte d’éditeur ne doit en aucun cas réclamé une participation financière de l’auteur, qu’elle soit d’ordre financière ou « en nature » (obligation d’achats d’un certain nombre d’exemplaires par exemple). Sinon, c’est qu’il s’agit d’un contrat d’édition alternatif ou à compte d’auteur.
Droits cédés
Chaque type de droit cédé doit être mentionné dans le contrat : édition imprimée, édition numérique, droits de traduction, droits d’adaptation, etc. avec mention, pour chaque forme, des dispositions concernant l’exploitation de l’œuvre dans ce format spécifique.
La cession des droits d’adaptation audiovisuelle doit faire l’objet d’un contrat distinct.
Durée de la cession
Le contrat d’édition doit impérativement indiquer une durée précise d’exploitation. On ne cède jamais ses droits d’exploitation à vie.
Cette durée peut variée selon l’éditeur, généralement entre 2 et 10 ans.
Rémunération de l’auteur
Il doit être précisé dans le contrat d’édition.
A savoir :
Il varie généralement entre 6 à 15% du prix de vente HT du livre papier. Il est généralement plus élevé en ce qui concerne le livre en version numérique.
Ce peut être un pourcentage fixe ou un pourcentage évolutif en fonction des ventes du livre. Ex. : avec des seuils tels que 8% pour les 500 premiers exemplaires, puis 12% pour les suivants.
Résiliation du contrat
La plupart intègrent dans leur contrat la possibilité de résilier le contrat, aux termes de la durée d’exploitation fixée par le contrat, par une lettre recommandée avec accusé de réception.
Elle doit, quelle que soit la formule proposée, être mentionnée dans le contrat car c’est un droit de l’auteur. Celui-ci peut demander avant la signature du contrat d’intégrer une clause de résiliation.
Zone géographique
La zone géographique dans laquelle s’exercer le droit d’exploitation doit être mentionnée (que l’éditeur n’aille pas vendre votre livre dans un pays où le droit d’auteur n’est pas identique à celui français et ainsi vous arnaque sur le prix de vente et vos revenus).
AUTRES POINTS DU CONTRAT D’ÉDITION
Droit de préférence
Certains éditeurs intègrent dans le contrat d’édition cette clause qui stipule que l’auteur s’engage à proposer d’autres livres à l’éditeur en exclusivité.
Dans la loi, cette pratique n’est pas interdite mais elle est limitée à 5 ouvrages exigibles ou 5 ans maximum.
Le choix de l’éditeur, dans ce cas, pèse donc encore plus lourd.
Prix de livre
Il figure dans le contrat d’édition. Il revient à l’éditeur seul d’en fixer le montant.
Tirage
Le contrat d’édition peut mentionner le nombre d’exemplaires imprimés pour un premier tirage. Aujourd’hui, avec l’impression à la demande qui permet pour l’éditeur de réduire les coûts de stockage (et peut-être donc de dépenser plus dans la promotion de votre livre) et d’éviter le gâchis (la mise au pilon de centaines d’exemplaires invendus à la fin du contrat). Mais sachez qu’un faible premier tirage signifie aussi que votre livre sera moins largement diffusé pour les services de presse et dans les librairies.
VOUS ÊTES LÉGITIMES
Vous êtes l’auteur, ne l’oubliez pas. Si vous êtes en position de demande parce que vous recherchez un éditeur qui puisse défendre et diffuser votre texte, soyez assurés que sans le texte, de base, l’éditeur n’a pas de travail. Vous êtes donc légitimes à tout moment de négocier avec l’éditeur, de vous rétracter, de refuser, lorsque vous trouvez que l’éditeur vous demande trop (des corrections qui dénaturent votre texte par exemple à tel point que vous finissez par ne plus le reconnaître). You got the power !
Back to Top