Voici un album de chansons que j'ai écrites pour un ami, intitulé Vadémécum nostalgia. Ces chansons sont inspirées de mon roman Echoes et qui fera partie de Echoes 2, donc écrites par le personnage de Paul, le musicien de la bande.
Comme dit la chanson
(refrain) Et, comme dit la chanson :
« La vie est une mémoire
Survenue il y a longtemps ».
Des jours semés d’images
Comme si tu étalais
Devant tes yeux, les polaroids d’instants
D’un autre âge.
Aveuglé par les dés errances
Et si peu d’évanescences
Tu découvres les moments de joie
Qui, depuis le début, étaient là.
Tu veux aller voir le Magicien
Tu n’es qu’un galérien
Le chemin est tient
Le pouvoir est entre tes mains.
Les gens gais pleurent autant que les gens tristes
Car les gens gais pleurent autant que les gens tristes
Mais ils le font en silence, dans la solitude
D’une chambre esseulée. Jouant l’équilibriste
Toi, le coloriste, tu dessines les traits de ta lassitude.
Crois-tu que tu sois le seul à être triste ?
Trop humain, accroc à tes incertitudes,
Tu joues des mélanges, toi, l’herboriste,
Mais médecine n’est que servitude.
Toi, le miniaturiste,
Entouré de gens tristes,
Dont toi aussi tu fais partie
Comme tous, avec ton cœur en charpie.
Toi le choriste, toi le miniaturiste,
Toi, ton seul secouriste,
Croyant trouver ton salut sur le parvis,
Tu ne récoltes qu’un Christ dégarni.
Car les gens gais pleurent autant que les gens tristes
Tu irrigues le cours de mes pensées, toi, l’utopiste,
Car les gens tristes rient autant que les gens gais,
On n’est jamais tant qu’on croit si fatigués.Je me souviens
Je me souviens de nos rires
Et de nos soupirs
Je me souviens de nos ivresses
Et de nos pleurs.
Je me souviens d’un amour
Qui devait durer une vie
Je me souviens d’un jour
Où tu t’es égaré.
Je me souviens des pays
Traversés
Pour en arriver
Je me souviens, là où tu es née.
Je me souviens d’un jour
Où tu étais vieux
Je me souviens des jours
Où le passé était présent.
Je me souviens d’avoir
Voulu changer le monde
Je me souviens
Que j’ai oublié.
Je me souviens des jours
Que je n’ai pas encore connu
D’un futur qui change
Chaque jour ses contours.
Je me souviens
Je me souviens
Je me souviens
Je me souviens
Car toi, tu as oublié.
Je me souviens
De ne pas t’avoir connu
Oh, comme j’aimerais
Ne pas t’avoir connu.
Les souvenirs
Sont des fantômes
Avec lesquels
Tu apprends à vivre.Vadémécum nostalgia
Une trentaine passée
A voguer sur les utopies
Aujourd’hui tu commences à réaliser
Que c’était peut-être ici
Tes meilleures années.
Nous sommes des passants
Sur une Terre immortelle
Elle renaîtra pourtant
Toi, tu passeras à travers elle.
(refrain)
Parfois, je mets sur mes oreilles
Le tempo des vieux blues
Pour marcher en rythme
Tenter de mesurer le temps.
Nostalgie
Ne prouves-tu pas
Qu’il y a eu là
Quelque chose d’une vie ?
Tu n’oublies pas, oblong,
Tu as la mémoire trop longue
Et le temps n’en finit jamais
D’avancer.
Le Temps passe sur ton visage
Ombres des branchages
Des arbres échevelés
Qui n’ont vécu qu’un été.
Penses-tu vraiment qu’un jour
Tu pourras vieillir ?Dernière chanson
Reprendre la route
Sur le petit parking
Au bas de l’église
S’enliser
Faire le reste à pied.
Adossée à l’arbre poussé
Elle attend
Se serrer dans les bras
Le temps que le corps se vide de son eau.
A l’intérieur du château à ciel ouvert
La nature a reprit ses droits
Sur les mains de ceux qui se sont crus immortels
Car la vie est si brève.
Enfin, plus rien à pleurer.
Rester alors là tous les deux
Se tendre la main
Contemplant les ruines autour de soi.
C’est encore possible, tu lui demandes,
Avec tous ces morts ?
Il ne s’agirait pas d’oublier qu’en fait
Nous sommes encore vivants.
Un soleil rouge et violet
S’échoue à l’intérieur
De la fenêtre ovale
Tu pleures toi aussi.
Il vous vient des paroles
Que tu égraines sur ta guitare
Qu’elle écrit sur son papier
Une page noircie de mots rouges.
Puis s’approcher de la fenêtre ovale
Lâcher la page au vent
La regarder s’envoler
Portant en elle les maux longtemps tus.
Sa main est glacée
Tu n’avais pas réalisé
C’est un soir d’hiver
Peut-être une renaissance.