[Autour de Boris Vian]
C’est bien connu, le p’tit Boris, il aimait bien faire la fiesta. Il s’ennuyait ferme à Centrale (école d’ingénieurs), si bien que les inventions loufoques, le jazz et les bars sont devenus ses divertissements favoris. Alors, j’ai bien envie de shaker un peu les chansons qui parlent de bibine et des accrocs du biberon. Et pourquoi pas le dire tout simplement, en chantant, et à la sauce française ?
« Eh Polo! Il fait froid dans ta caravane. Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Ta guitare est cassée ? Oh tout es foutu ou brisé dans mon crâne, ça sent le pourri, le renfermé.» (« Le délire des deux alcooliques ». Les ogres de Barback)
« Ce soir je suis plein comme une barrique. J'ai l'amour triste et le vin tard. Venez me voir demain pour parler avec moi des choses qui fâchent, de l'amour, de l'art et Dieu, ça sert à quoi?» (« Plein comme une barrique ». Debout sur le zinc)
« Levons nos verres à la santé de ceux qui n'ont rien bu. Sortons nous les doigts du fessier, ayons l'air convaincu. Trinquons encore pour cette pucelle qui n'a jamais voulu.» (« Levons nos verres ». As de trèfles)
« C'que t'es belle quand j'ai bu. Je regrette de n'avoir pas fait d'autres abus, tellement t'es belle quand j'bois.» (« C’que t’es belle ». Alexis HK)
« Buvons à la santé des amis et des rires que je vais retrouver, qui vont me revenir.» («L’ivrogne », Brel)
« À danser, à danser. À danser, dans tous les bars du port. À danser, à danser. À danser, danser jusqu'à l'aurore.» (« Les bars du port », Saez)
« Accoudé au bar, il se dit que l’homme en face est son seul et meilleur ami. À force de boire il en a deux et c’est très bien ainsi.» (« Accoudé au bar ». Prohom)
« C'est qui qui croque cul-sec la pomme ? Qui met du calva dans son rhum ? Sa ponctuation fait des « hic ». Le capitaine de la barrique.» (« Le capitaine de la barrique ». La rue Kétanou)
« Au café d'la marine, y'a un cap'tain, il a le sang Pilsen noire [bière tchèque]. C'est un bateau qui se perd dans la bière au comptoir.» (« Emily ». Têtes raides)
« Arrête le rhum, quand tu tises t'es idiot, t'es plus un homme, t'es devenu un alcoolo. Tu marches à reculons et devant tes amis, man, tu crois que t'es toujours au niveau.» (« Alcoolo ». Raggasonic)
« Au comptoir d'une aurore bancale, je trinque à la santé d'personne. Une goutte de rosé matinale, elle gifle ma gorge, je frissonne.» (« Déchiré ma mémoire ». La rue Kétanou)
« Et quand les troquets ont éteint leurs néons, qu'il n'reste plus un abreuvoir à l'horizon. Ainsi j'me laisse bercer par le calva et le dieu des ivrognes guide mes pas.» (« L’alcool ». Serge Gainsbourg)
« Désolé pour hier soir d'avoir fini à l'envers. Promis demain j'arrête de boire, hier c'était la dernière.» (« Désolé pour hier soir ». Tryo)

Références :
Alexis HK. « C’que t’es belle ». Belle ville. Musiques hybrides, 2002.
As de trèfles. « Levons nos verres ». Merci, bonsoir. Mosaic Music Distribution, 2005.
Brel, Jacques. « L’ivrogne ». Les 100 plus belles chansons. Barclay, 2006.
Debout sur le zinc. « Plein comme une barrique ». L’homme à tue-tête. 2001.
Gainsbourg, Serge. « L’alcool ». Du chant à la une ! 1958.
Les ogres de Barback. « Le délire des deux alcooliques ». Rue du temps. Irfan, 1997.
La rue kétanou. « Déchiré ma mémoire ». Y’a des cigales dans la fourmilière. L’autre distribution, 2002.
La rue Kétanou. « Le capitaine de la barrique ». Allons voir. Lrk production, 2014.
Prohom. « Accoudé au bar ». Prohom. Polydor, 2002.
Raggasonic. « Alcoolo ». Raggasonic 2. Source, 1997.
Têtes raides. « Emily ». Les oiseaux. Tôt au tard, 1992.
Tryo. « Désolé pour hier soir ». Grain de sable. Yelen Musiques, 2003.
Saez. « Les bars du port ». Varsovie/L’Alhambra/Paris. Cinq sept, 2008.
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